Lunettes = Béquilles
J’ai employé le terme de béquille pour parler des lunettes car c’est une image qui a particulièrement résonné pour moi.
Nous pouvons transposer nos défauts visuels à tout autre défaut mécanique du corps.
Lorsque nous nous blessons aux membres inférieurs comme un genou ou une cheville, nous avons besoin de béquille pendant au moins un temps de récupération de la fonction.
Mais si l’utilisation de ces béquilles n’est pas remplacée par une reprise d’un fonctionnement correct du membre blessé, elles peuvent entraver le mouvement et donner de mauvaises habitudes de fonctionnement à l’articulation initialement blessée.
Pourquoi nos yeux seraient différents du reste du corps, ne peuvent-ils pas eux aussi retrouver leur fonctionnement naturel ?
C’est en tout cas ce que je pense et ce que j’ai pu constater depuis le début de ma démarche
Et si vous imaginez que nous agissions avec les béquilles orthopédiques comme avec nos lunettes ?
Au lieu de rééduquer la fonction de nos articulations, nous gardions nos béquilles à vie, imaginez le tableau
Maintenant imaginez et observez le nombre de personnes portant des lunettes.
Comparées à des béquilles, cela peut donner d’une simple béquille à deux, puis un déambulateur jusqu’à un fauteuil roulant, selon le degré de notre défaut de vision.