L’enjeu ne doit pas tuer le jeu
J’écoutais un podcast hier d’un auteur et chercheur en psychologie sociale, christophe HAAG, spécialisé dans le domaine de l’intelligence émotionnelle.
Le sujet du podcast était « Le pouvoir de la surprise pour nous sentir vivant », et la place et l’impact dans notre vie des événements qui créent la surprise, bonne ou mauvaise, et de la flexibilité mentale nécessaire pour accueillir ces évènements soudains de la meilleure manière qui soit.
J’entends dans la meilleure manière : le fait d’accueillir l’évènement et être ok avec le changement que cela engendre dans notre environnement. Et surtout savoir rebondir face à cet évènement.
Lors de cette entretien, il racontait une histoire vécue lors d’une mission par un ancien béret vert américain, Mickael Hawk, ancien membre des forces spéciales :
Il état alors parti en mission de reconnaissance d’un territoire ennemi pour aller repérer un camp de base, afin de passer le plus inaperçu possible, la petite équipe des forces spéciales utilisait un avion bi-moteur emprunté à un baron de la drogue.
Ils partent donc et survolent la zone en question. Au bout d’un moment, un des moteurs de l’avion se met à avoir des ratés et s’arrête. Le pilote est expérimenté et sait gérer ce genre d’avarie, ils continuent donc.
Sauf qu’un moment plus tard, le 2ième moteur s’arrête également…
Là, avec toute l’expérience du monde, difficile de continuer. Il leurs faut donc trouver le moyen d’atterrir pour éviter de se cracher. Sauf qu’ils survole le territoire ennemi, et se poser ici les mettrait dans une position dangereuse, ils risquerait de se faire prendre ou pire encore…
Dans l’avion un silence pesant s’est installé, tout le monde devint très nerveux devant les perspectives qui se présentaient à eux devant cette situation…
Mickael Hawk cassa ce silence en disant à ces confrères :
« Vous imaginez demain les gros titres dans les journaux : Une équipe des forces spéciales, la crème de la crème, se crachent en territoire ennemi à bord d’un avion d’un baron de la drogue, Ils meurent tous dans un nuage de cocaïne
Vous imaginez la honte ? On ne peut avoir ça gravé sur notre pierre tombale! »
Et là tout le monde se marre! car le rire est contagieux, et ça atteint le pilote.
Ce rire a fait sortir le pilote des pensées négatives qu’il pouvait avoir à ce moment là, et il eu une idée, un « eureka ».
Il se souvint qu’il avait croisé un terrain à 3km de là, en dehors du territoire ennemi, où ils pourraient atterrir en sécurité. Ils firent demi-tour et en planant sur les flux d’air ascendants et descendants, ils parvinrent à se poser sans encombre.
Que s’est il passé ?
En pratiquant l’auto-dérision, Mickael Hawk a switché en position de pensée latérale de la situation.
Là où la plupart des personnes, devant une situation critique, cherchent à élaborer un plan sérieux.
Les personnalité à l’intelligence émotionnelle développée sont plus flexibles dans leur approche et dans la maîtrise de leurs sentiment.
L’enjeu ne doit pas tuer le jeu
Quand un problème sérieux s’invite dans ton quotidien, surtout, n’essaie pas de la régler d’un manière sérieuse.
Les personnes douées d’intelligence émotionnelle traitent les problèmes de manière récréative.
En faisant cela, des zones de leur cerveau vont s’activer, elles vont diriger leur attention à autre chose qu’à la résolution du problème, et ça va produire plus d’idées nouvelles et adaptatives.
Pourquoi
Nous sommes touts dotés d’un cerveau reptilien. Cette partie du cerveau s’active pour assurer notre survie. En cas d’évènement pouvant généré de la peur ou du stresse, notre cerveau reptilien prend toute la place et empêche notre autre partie du cerveau, le préfrontale ou limbique, de fabriquer des idées.
En rassurant le cerveau reptilien, comme a pu faire Mickael Hawk lors de cet évènement surprise en plaisantant dans une situation critique, vous permettez à vos autres zones de votre cerveau d’être en mesure d’être créatif et de vous apporter des solutions.
Livre : le pouvoir de la surprise même mauvaise – Christophe HAAG